On est en décembre, j’ai donc officiellement le droit de parler de Noël! Pour discuter de l’impact écologique du temps des Fêtes, j’ai choisi de rencontrer Lynn Glazer. Lynn est probablement la personne de Hearst que je connais qui fait le plus d’efforts pour réduire son empreinte écologique dans plein de sphères de sa vie : agriculture, compostage, réduction des déchets, réutilisation et j’en passe ! Avant la pandémie, elle avait d’ailleurs lancé un Club écolo à Hearst.
J’ai demandé à Lynn ce qui lui venait en tête lorsqu’on dit : Noël écologique. Elle m’a répondu sans hésiter que pour elle : « Noël rime avec consommation, surconsommation et sur-sur-surconsommation. Donc, la première étape pour un Noël écologique, c’est d’évaluer notre consommation. Acheter un cadeau pour acheter un cadeau c’est dur sur le portefeuille et sur l’écologie. » En effet, tout produit consommé entraine un lourd bilan écologique lors de sa production, de son transport et lorsqu’on le jette. Quand le produit n’est pas nécessaire, on tombe dans la surconsommation.
Lynn propose plusieurs trucs pour réduire l’empreinte écologique des cadeaux. D’abord, elle suggère de se demander si c’est nécessaire d’acheter un cadeau à la personne. Par exemple, elle a mis un âge limite pour ses nièces et ses neveux. Lorsque toute la famille est d’accord, il est aussi possible de faire une pige pour l’échange de cadeaux afin d’éviter d’en acheter à tous. Selon Lynn, « la société nous influence tellement à acheter que c’est difficile de changer notre mentalité. Il faut y aller par étapes ». Parfois, la famille et les amis peuvent mal réagir à notre changement de stratégie, c’est donc important de bien l’expliquer. De son côté, Lynn a fait des changements graduellement d’une année à l’autre. Elle offre encore des cadeaux, mais opte plutôt pour les stratégies suivantes :
● acheter moins de cadeaux ;
● offrir une expérience (ex. cours d’équitation) ;
● fabriquer un cadeau ;
● offrir un cadeau comestible ;
● acheter des produits locaux ;
● redonner des cadeaux (regifting) ;
● magasiner usagé ;
● acheter quelque chose dont la personne a vraiment besoin.
Lynn et moi avons également discuté des emballages, elle aime beaucoup réutiliser le papier brun qu’elle reçoit dans les boites de commandes et a éliminé les décorations de fantaisie. Cette année, elle va essayer une technique d’emballage qui ne nécessite aucun ruban adhésif, ce qui va lui permettre de récupérer le papier. Pour ma part, j’emballe tous mes cadeaux dans des morceaux ou des sacs de tissus que je récupère d’une année à l’autre.
J’ai toujours adoré offrir des cadeaux. Depuis quelques années, j’essaie d’opter pour les mêmes stratégies que Lynn. Bien sûr, j’ai fait quelques faux pas, mais chaque année, j’essaie de m’améliorer. Le plus difficile c’est de gérer ce que l’on reçoit, surtout quand on a des enfants et qu’on essaie de leur inculquer des valeurs écologiques. On fonctionne avec une liste d’idées afin que la famille sache nos préférences, mais il y a toujours une partie de moi qui n’est pas très confortable avec cette idée qui valorise quand même la consommation. Pour l’instant, c’est le compromis qu’on a trouvé afin que tous soient à l’aise.