La Première Nation de Constance Lake observe une hausse des cas confirmés de blastomycose. Ramona Sutherland, cheffe de Constance Lake, a dévoilé mercredi lors d’une diffusion en direct sur Facebook qu’il y a actuellement 22 cas confirmés de blastomycose ainsi que deux cas probables dans la communauté. En somme, 120 personnes ayant constaté des symptômes de l’infection fongique sont en observation.
La cheffe encourage les gens étant symptomatiques de se rendre à l’urgence de l’Hôpital Notre-Dame de Hearst le plus tôt possible afin d’y effectuer un examen médical. « Un dépistage rapide signifie un traitement précoce », dit la cheffe.
Parmi les quatre décès, deux étaient liés à la blastomycose. Mme Sutherland mentionne que seulement deux familles ont accepté de demander une autopsie de leur proche pour confirmer la cause de la mort. Elle mentionne qu’il est « hautement soupçonné » que la blastomycose soit la cause des deux autres décès.
Trois équipes sur place
Depuis la fin du mois de novembre, des experts effectuent une enquête pour trouver la source de l’éclosion de blastomycose. À ce jour, les résultats des échantillons environnementaux n’ont pas permis de trouver le lieu à l’origine de l’infection.
« On ne sait toujours pas d’où ça vient ni quand c’est arrivé », explique la cheffe, ajoutant que les résultats des échantillons sont tous négatifs. « C’est ça qui est difficile. »
À Constance Lake, trois équipes d’enquêteurs sont à la tâche, l’une provenant de Services aux Autochtones Canada, l’une du Bureau de Santé Porcupine et l’autre du groupe autochtone Four Rivers.
De plus, un groupe de scientifiques sera présent à Constance Lake vers la fin de la semaine afin d’examiner de près une pile de bois suspecte faisant partie des endroits identifiés comme étant potentiellement à la source de l’éclosion.
Rappelons que la blastomycose ne se transmet pas d’une personne à l’autre ni par un contact étroit avec un animal infecté.