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Au moment où le gouvernement de l’Ontario dévoile des chiffres concernant le taux d’absentéisme dans les écoles de la province, comment se vivent les mesures sanitaires dans les établissements orléanais chargés du développement des amis de Cannelle et Pruneau ?

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André Magny

IJL – Réseau.Presse – L’Orléanais

Depuis le 3 janvier, les services à la petite enfance de la région d’Orléans reçoivent toutes les semaines de la part de Santé publique Ontario, du Bureau de santé publique Ottawa et le ministère de l’Éducation de l’Ontario les directives à adopter dans leur établissement, que ce soit en matière d’isolement ou de la divulgation des tests positifs. En principe, les parents sont avisés par une note de service à chaque nouvelle directive.

Presque deux ans depuis le début de la pandémie, on répète toujours le même verbe : s’adapter. Exemple : la modification de la période d’isolement. De 10 jours, elle est maintenant passée à cinq. Est-ce mieux ou pire ? Pour Lisa Décoste, directrice des programmes aux Services à l’enfance et à la famille à La Coccinelle, « c’est mieux parce que la période d’isolement est plus courte, mais c’est pire parce que le nouveau variant est plus contagieux et qu’il y a plus d’employés ou d’enfants qui doivent s’isoler. » Mais comme il n’y a plus de fermeture de groupe ou de programmes dictés par la Santé publique en cas de COVID-19, ça devrait être un plus, non ? Lisa Décoste apporte un bémol : « Parfois, tous les enfants et le personnel d’un groupe doivent s’isoler, alors ça revient quand même à fermer la salle ou le groupe. »

Crédit photo : La Coccinelle

Des mesures strictes

À La Coccinelle, on affirme que l’absence des enfants isolés en raison de symptômes à la garderie est relativement semblable à celle de la dernière vague. Cependant, « malgré toutes les mesures que nous mettons en place pour assurer la sécurité des enfants et du personnel, plusieurs parents choisissent de garder leurs enfants à la maison par peur du virus, ce qui fait que nos groupes ne sont pas remplis à leur pleine capacité », rapporte la direction.

Puisque la santé des enfants et du personnel est au cœur des préoccupations des milieux liés à la petite enfance, en ce qui concerne La Coccinelle, depuis le 6 décembre dernier, elle «a mis en place une politique de vaccination complète obligatoire pour tout le personnel, incluant les suppléantes», précise la directrice des programmes. À cela s’ajoutent évidemment l’autodépistage (questionnaire servant à détecter les symptômes), l’équipement de protection individuelle comme les masques médicaux ou N95, la distanciation physique et, bien sûr, le lavage des mains.

On dit tout ?

S’il y a des ressources qui se prononcent, d’autres hésitent. Au MIFO, étant donné que « la situation évolue quotidiennement », L’Orléanais n’a pu mettre la main sur aucun commentaire, en dépit de nos deux demandes.

Selon le gouvernement ontarien, une garderie comme la Coccinelle ne serait pas tenue de prévenir les parents en bas d’un taux d’absentéisme (personnel et enfants) de 30 %. Par contre, la direction préfère prévenir les parents concernés lorsqu’il y a un cas de COVID-19, confirmé par un test rapide dans le groupe de leur enfant. Cependant, on hésite à donner une statistique précise d’absences en lien avec la pandémie. « Nous préférons que ces données ne soient pas publiées, car les parents qui liraient l’article pourraient mal interpréter ces données et s’inquiéter inutilement », confie Francine Beaudoin, la directrice générale. Toutefois, qu’on se rassure, en cas d’absence chez le personnel régulier, les services à la Coccinelle continuent d’être offerts, grâce aux suppléantes régulières. Mme Beaudoin dévoile tout de même un chiffre intéressant démontrant l’utilité des mesures appliquées : entre le 1er juillet 2021 et le 15 janvier 2022, le taux d’absentéisme s’est situé entre 0,7 % et 2 %, sur un nombre total d’environ 300 employés.

Quant aux données rendues publiques par le gouvernement, celles au sujet des plus petits (les maternelles) sont amalgamées dans les données globales du Ministère pour chaque école, sans aucun détail, en ce qui concerne les plus jeunes. De plus, « les données pour les garderies ne sont pas comptabilisées », précise le service de communication du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE). Les parents doivent donc s’en remettre à la transparence des professionnels travaillant avec leurs bouts de chou.

Au-delà des défis pour une direction comme celle de La Coccinelle pour trouver le personnel francophone apte à assurer la suppléance en cas d’absence, du côté des enfants, selon Lisa Décoste, ils « sont toujours aussi heureux de venir au service de garde et de pouvoir jouer avec leurs amis », grâce notamment à la créativité des intervenantes qui continuent « d’offrir des programmes amusants et éducatifs pour les enfants », assure-t-elle.

Photo : https://www.nj.com/