Un article paru il y a exactement 110 ans est devenu viral sur les réseaux ce mois-ci. Non seulement parlait-il du futur réchauffement climatique… mais en plus, il n’était même pas le premier à en parler.
Quant à Arrhenius, il n’était pas pionnier sur toute la ligne. Il marchait dans les pas du physicien français Joseph Fourier qui, en 1824, avait théorisé que des changements d’apparence mineurs dans la composition de l’atmosphère pourraient affecter le climat. À sa suite, l’Américaine Eunice Foote en 1856 et le Britannique John Tyndall en 1859, allaient démontrer que différents gaz présents dans l’atmosphère absorbaient différemment la chaleur du soleil, au point où une augmentation minime de certains d’entre eux pourrait provoquer un réchauffement de la planète. Il faudrait attendre les années 1930 avant que l’ingénieur britannique Guy Callendar, analysant les données météorologiques des dernières décennies à travers le monde, ne devienne le premier à identifier une tendance généralisée à la hausse des températures.