La chronique à Suzanne : Genèse d’un montant de 7 382 $ qui s’est transformé en un projet de 150 000 $

Le 15 février 2020, Nève Caron-Doucet et Audréane Brisson relèvent le défi de « la Baignade folle ». Après avoir assisté à celle de 2019, elles décident alors que sauter dans l’eau froide apparait comme une activité amusante. L’une d’elles veut suivre l’exemple de sa grande sœur et l’autre commence à s’entrainer dès la fonte des glaces à sauter dans l’eau froide.

Bien avant le jour de la Baignade, Nève et Audréane se sont affairées à amasser de l’argent, beaucoup d’argent pour des activités à l’École catholique St-Louis. Au départ, elles ont sollicité leur famille, mais elles ont vite étendu leur collecte de fonds au-delà de la famille. Une présence à l’épicerie Indépendant à plusieurs reprises, l’organisation d’une danse de St-Valentin, des tirages, des vidéos pour encourager ceux et celles qui les suivent sur Facebook, le défi réalisé avec Steve Mc Innis de teindre leurs cheveux en bleu dans le cadre de l’émission l’Info sous la loupe, défi qui a rapporté un montant de 1000 $, si bien qu’elles ont amassé la coquette somme de 7 382 $.

Une exigence du défi de « la Baignade folle » est que l’argent recueilli retourne dans la communauté. Le souhait des filles était de trouver un projet signifiant pour les ados, car à leur avis, les activités pour ceux-ci sont inexistantes à Hearst. Elles ont fait appel « aux dames » du Fonds des enseignants, enseignantes et collègues retraité-e-s de Hearst. Les « dames » avaient des bonnes idées, comme les vélos-pupitres. (Terme utilisé par les étudiantes pour parler du FECRH, « les dames » étant Ginette Dallaire, Michelle Veilleux et Suzanne Dallaire Côté)

La mère de Nève contacte le FECRH afin d’obtenir des suggestions visant à utiliser cet argent envers un projet spécifiquement pour les ados. Après une brève recherche sur le Web, l’idée d’un parc d’exercice fait son bout de chemin. Le projet s’avérait encore plus intéressant, car il s’adressait aux personnes de 13 à 90 ans. Il devenait donc un projet inter-générationnel géré par un groupe de travail intergénérationnel, composé des « dames » du FECRH, des mamans des étudiantes et des deux étudiantes.

Évidemment que le montant initial de Nève et Audréane était insuffisant pour installer un tel parc. Il fallait donc compter sur des partenaires financiers. Le premier et le plus important fut la Caisse Alliance, suivie du Club Rotary de Hearst. Des demandes ont été envoyées au programme Nouveaux Horizons, une autre à la compagnie TC Energy ainsi qu’à Kal Tire. La Ville de Hearst, en plus de fournir un espace, nous a appuyé financièrement, tout comme les Chevaliers de Colomb, Lecours Lumber et les HOGs de Hearst. Si bien que grâce au travail des membres du Fonds et la générosité de nos partenaires financiers, ces sommes ajoutées à celle des étudiantes nous ont permis d’acheter des structures et de les faire installer.

La Course amusante organisée par Lina Caron et José Hudon-Brisson a contribué à faire connaitre le projet et à sécuriser son financement. L’implication des membres du comité, qu’il s’agisse de trouver des commanditaires, de publiciser la course sur Facebook, de rencontrer les participants, participantes, de comptabiliser les rentrées d’argent, compiler la participation, chaque intervention a permis que cette collecte de fonds soit un réel succès.

« C’est vraiment impressionnant de savoir que nous avons pu ramasser ce montant d’argent. Nous allons avoir un beau parc, les gens sont généreux, » d’affirmer Audréane.

« C’est vraiment surprenant. On ne pensait pas gagner la Baignade folle et jamais je n’aurais pensé qu’un parc coutait cher de même. Je ne pensais pas qu’un petit projet pouvait devenir si gros ! » de dire Nève.

Le parc d’exercice s’appellera « Projet Nèvau ». L’idée était de réunir les noms Nève et Audréane. De plus, l’« au » (phonétique) fait allusion à l’eau froide de la Baignade folle !

À la question : Est-ce que vous avez d’autres projets en tête ?

« Oui peut-être d’autres projets pour les ados, des affaires amusantes parce qu’il n’y a quand même pas grand-chose à faire pour notre âge. Peut-être améliorer le skate park, ou créer un comité de jeunes pour faire des projets de toutes sortes. Merci à toutes les personnes qui ont aidé et donné de l’argent. Je lance le défi à tout le monde de sauter et gagner le prochain “Crazy dip”, si Audréane et moi ne le gagnons pas encore !! Lol ».

Nève et Audréane illustrent avec éloquence qu’« aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». En souhaitant que leur action crée une émulation qui incitera d’autres adolescentes, adolescents à s’impliquer dans leur communauté. Suzanne Dallaire-Côté