Sortez vos gants de baseball et votre bonne humeur ! Le Baseball mineur de Hearst est de retour cet été pour une nouvelle saison d’apprentissage et de joutes, avec quelques changements depuis la dernière année.
Anciennement, les jeunes jouaient à la balle molle. Cette année, les organisateurs se concentrent sur le baseball. Ce changement a eu lieu principalement grâce au retour à Hearst de Patrick Doucet, qui a proposé de changer le type de jeu pour la saison 2022. « On veut que ça soit le baseball et que les enfants apprennent la base du baseball », explique Sophie Laflamme, organisatrice du Baseball mineur de Hearst, qui dit vouloir aller plus loin cette saison en offrant une formation complète du sport.
Elle a annoncé sur Facebook qu’un nouveau comité a été formé pour la saison estivale qui débutera le 7 juillet et finira au début septembre. En date du 6 juin, 20 demandes d’inscription ont déjà été remises.
Le but est de former des équipes sportives dans trois catégories : débutant, introduction au baseball et intermédiaire pour les plus vieux. « C’est une bonne nouvelle pour les jeunes qui veulent bouger et qui aiment le baseball », raconte -t-elle.
Cette fois-ci, il y aura des séances en soirée une fois par semaine —au lieu de deux — au terrain de baseball de St-Pie X pour préparer les jeunes sportifs à jouer de manière compétitive. Au cours de ces séances d’entrainement, les organisateurs envisagent de focaliser davantage sur l’apprentissage et le cheminement sportif, tout en s’amusant.
Mme Laflamme mentionne qu’il pourrait potentiellement y avoir des joutes contre des ligues d’ailleurs dans le Nord de l’Ontario au cours de la saison.
Les parents peuvent inscrire leurs enfants jusqu’au 24 juin 2022 en consultant et remplissant le formulaire d’inscription virtuel sur la page Facebook du groupe Baseball mineur de Hearst.
Mme Laflamme ajoute que « l’aide des parents est accueillie à bras ouverts » en ce qui a trait à l’organisation des séances d’entrainement. Elle dit que le comité est toujours à la recherche de bénévoles pour compléter son équipe.
Trouver du personnel de la santé, ce n’est pas chose facile. L’Hôpital Notre-Dame de Hearst se penche présentement sur diverses stratégies de recrutement afin d’attirer des travailleurs de la santé à Hearst, et ce, pour répondre aux besoins criants de la population en matière de soins de santé.
À l’heure actuelle, l’Hôpital Notre-Dame de Hearst concentre une grande partie de ses efforts sur la quête de médecins suppléants pour pallier la pénurie de médecins dans la région. « Souvent, pour attirer un médecin à vouloir venir s’installer à Hearst, il faut qu’ils viennent gouter à notre beauté », dit Mélanie Goulet, coordinatrice de recrutement de l’Hôpital Notre-Dame de Hearst.
Mme Goulet raconte qu’elle a réussi à attirer quelques médecins en ville pour leur donner un avant-gout de l’expérience qui pourrait les attendre, dans le cas où ils et elles décideraient de s’y installer. « On a deux nouvelles médecins qui sont venues faire une semaine chacune et puis elles vont revenir », explique la coordinatrice, mentionnant que ces jeunes médecins originaires de la région de Thunder Bay seraient prêtes à donner un coup de main.
Au seindes cliniques
Pour ce qui est des médecins suppléants (locum), Mélanie Goulet dit avoir réussi à en recruter dans le but d’offrir des soins de santé aux patients orphelins. Au mois de mai, trois cliniques ont été tenues. Deux autres ont été confirmées pour le mois de juin.
La coordinatrice mentionne qu’il y aura aussi des rendez-vous par appel téléphonique en juillet ainsi que trois cliniques en aout.
Rappelons qu’une clinique de médecins suppléants est ouverte typiquement pour un minimum de quatre jours. En moyenne, une cinquantaine de rendez-vous ont lieu lors de chacune des cliniques.
Du pareil au même
En ce qui concerne le recrutement de médecins de famille, la coordinatrice explique que la situation n’est pas forcément plus rose ailleurs. C’est ce qu’elle a découvert lorsqu’elle est allée donner une conférence à Ottawa dernièrement, devant des gens du domaine de la santé. « Tout le monde est en crise », constate-t-elle, ajoutant que la demande est autant élevée dans les grands centres.
Mme Goulet a deux autres conférences à son agenda, l’une du côté obstétrique et l’autre du côté anesthésique. En outre, elle entamera prochainement des démarches pour contacter les médecins résidents qui termineront leurs études au cours des deux prochaines années afin de les convaincre de s’établir à Hearst. Et lorsque ces étudiants sont fortement sollicités par les employeurs, ce n’est pas évident de faire ressortir son offre parmi une centaine d’autres courriels, d’où la nécessité de personnaliser ses messages avant de les envoyer. « C’est là où tu dois mettre beaucoup d’efforts pour essayer de les recruter », précise-t-elle.
Il y a aussi la question des avantages à souligner afin d’attirer davantage de médecins, notamment tout ce qui a trait à l’argent. À titre d’exemple : un résident qui souhaite s’établir dans la région de Hearst serait en mesure de se trouver sans dettes, au bout de cinq ans.
Le reste de l’équipe
Le recrutement ne s’arrête pas aux médecins. Mme Goulet explique qu’il y a un grand manque de personnel pour pourvoir des postes d’infirmière, notamment. Récemment, le Centre Partenaires pour l’emploi a rencontré des membres du personnel de l’hôpital pour leur présenter un sondage qu’il souhaite mettre en action auprès des agences afin de connaitre les besoins de ces travailleurs ainsi que les nouveautés en matière d’emploi dans le secteur de l’infirmerie.
La coordinatrice précise qu’elle s’impliquera en dehors du comité de recrutement de l’hôpital pour s’assurer que les efforts ailleurs en ville pour trouver du personnel se déroulent bien.
Bien des choses ont changé au campus de Hearst depuis deux ans. Le Collège Boréal de Hearst a organisé une journée porte ouverte le 7 juin afin de montrer au grand public tout ce que l’école a à offrir de nos jours, notamment en infirmerie et en soutien personnel.
Les visiteurs ont eu la chance d’entrer dans les locaux au deuxième étage du collège, où se trouve le laboratoire de santé. On y voit des mannequins utilisés pour pratiquer des exercices en vue de vérifier la santé du patient. « On a défait une salle vidéo pour agrandir le laboratoire, dit Francine Laberge, gestionnaire appui à la direction du Collège Boréal. C’est exactement comme une chambre d’hôpital. On a de l’équipement de dernière technologie. »
L’un des mannequins dans le laboratoire fait même des mouvements et des sons. Il peut cligner des yeux, respirer et se lamenter. Grâce à une tablette, l’enseignante et les élèves peuvent activer des programmes servant de simulation médicale, comme des fréquences respiratoires irrégulières. Le robot agit en conséquence et l’élève doit le diagnostiquer, comme si c’était réel.
L’évènement a permis aux gens de discuter avec des employeurs de la région ainsi qu’un enseignant et une étudiante en infirmerie pour connaitre davantage les options d’emploi dans la région. « On veut garder nos jeunes, on veut en attirer d’autres, mais on va commencer par garder nos gens », dit Mme Laberge.
Michelle Lebel, directrice des campus de Kapuskasing et Hearst du Collège Boréal, dit que l’établissement scolaire a dépensé plus de 200 000 $ pour effectuer un agrandissement afin de munir les étudiants et les enseignants d’un nouvel équipement de santé. « C’est de toute beauté à voir », commente-t-elle.
Lors de l’évènement, il y a eu un tirage d’une bourse de 1 000 $ transférable à n’importe qui souhaitant étudier au collège ainsi que de trousses de camping et d’un abonnement de gym.
L’activité communautaire s’est déroulée de 11 h 30 à 13 h 30 à Hearst. Il y a eu également une journée similaire le jour suivant au campus de Kapuskasing.
L’association des transports communautaires de Hearst annonce que l’autobus communautaire sera accessible à un plus grand nombre de résidents à compter du 4 juillet. L’expansion des critères d’éligibilité permettra aux personnes de tout âge de recourir au service de transport de Hearst, et ce, pendant une période temporaire. Les résidents pourront prendre l’autobus pour aller, entre autres au travail, à l’hôpital, à la pharmacie ou à l’épicerie. Ces changements ont été approuvés par les élus de la Ville de Hearst le mois dernier afin de venir en aide aux gens de Hearst n’ayant plus accès à un service de taxi depuis la fermeture en fin mars de Hearst Taxi.
L’augmentation des prix du carburant à travers le monde touche directement les compa-gnies de camionnage qui ressentent le besoin de s’ajuster à la hausse des prix. La compagnie de transport de Hearst, Hince Transport, dit que les derniers mois ont été très instables à cause des problèmes liés à la chaine d’approvisionnement et à la pénurie de main-d’oeuvre, entre autres.
Gino Hince, propriétaire de Hince Transport, a expliqué à Radio-Canada que les sauts brusques dans le secteur l’obligent, depuis décembre, à changer la manière de gérer son entreprise. Il ajoute qu’il y a, à certains endroits, des hausses de surcharge de carburant de 60 à 75 %, ce qui sème l’incertitude, ne sachant pas comment son entreprise progressera au cours de cette année.
Des résidents de Hearst accueillent présentement une famille de réfugiés ukrainiens, en provenance de l’ouest de l’Ukraine, arrivée en ville le 21 mai dernier, après deux mois d’efforts pour sortir du pays en plein conflit.
Avec seulement quelques valises à leur nom, Vasyl Vytvytskyi, sa femme et ses enfants se sont rendus dans le Nord de l’Ontario pour s’installer chez leur ami Michael Joanis, un résident de Hearst. Depuis lors, les cinq font leur possible pour assurer leur intégration, avec l’appui de plusieurs membres de la communauté.
De l’Ukraine au Canada
M. Joanis et M. Vytvytskyi, le père de la famille, se connaissent depuis 2018. Le Canadien a rencontré l’Ukrainien lors d’un voyage en Slovaquie. « Lorsque la guerre a éclaté, je suis allé sur Facebook et je lui ai dit : as-tu besoin d’un endroit où rester avec ta famille », raconte M. Joanis.
Sachant que son ami pourrait aider, l’Ukrainien a suivi les étapes nécessaires pour se rendre au Canada. La famille a quitté Dolyna – leur petite communauté située à trois heures de Lviv dans l’ouest du pays – pour trouver refuge à Hearst. « On savait qu’il nous aiderait à commencer à vivre, à commencer une nouvelle vie ici », explique M. Vytvytskyi.
Depuis leur arrivée, ils ont reçu bon nombre d’objets des gens de la communauté, comme des sacs de vêtements, deux vélos et des jouets, pour les soutenir au cours de cette transition. Des résidents de Hearst ont aussi aidé la famille à faire leur épicerie.
La beauté du réseautage
L’équipe des Services d’établissement du Nord-Est de l’Ontario est entrée dans le portrait afin d’offrir un coup de main, notamment en s’occupant des détails administratifs. Lors d’un voyage récent au bureau de Service Canada à Kapuskasing, Lina Caron, agente d’établissement de l’organisme, a rencontré la famille qui y était dans le but d’obtenir un numéro d’assurance sociale, essentiel pour travailler au Canada.
Par la suite, les Vytvytskyi se sont rendus vers leur foyer d’accueil à Hearst. Mme Caron les a rencontrés de nouveau chez M. Joanis afin de discuter des services disponibles pour faciliter leur établissement en ville. « Quand ils ont su qu’il y avait des services pour les aider, ça les a encore plus soulagés », raconte-t-elle.
Elle ajoute que deux autres familles ukrainiennes sont déjà installées dans la ville de Kapuskasing et que plusieurs personnes de cette région ont dit vouloir aussi accueillir des réfugiés.
Pour quitter son pays natal, il faut une adresse de résidence avant l’arrivée. C’est pour cette raison que les gens avec contacts, comme M. Vytvytskyi, peuvent se rendre au Canada plus facilement. Autrement, le processus est beaucoup plus long, principalement pour franchir les multiples étapes administratives.
Après avoir trouvé un logement, il faut penser aux autres nécessités comme le service de garde pour enfants et l’obtention d’un emploi. Anthony Miron, gestionnaire de programme, explique que la langue est une barrière majeure pour ces nouveaux arrivants ne parlant pas français et bien que le père parle anglais, les options d’emploi demeurent limitées. Il faut alors chercher des opportunités où la langue n’est pas au coeur du travail.
Dans son pays d’origine, M. Vytvytskyi travaillait dans le secteur du pétrole et du gaz naturel ainsi que dans le domaine de la construction.
Collecte de dons
La communauté de Hearst se mobilise depuis les dernières semaines afin de venir en aide à cette famille. Parmi les initiatives, il y a une collecte de dons qui se déroulera tout au long du mois de juin. Deux membres de la communauté remettront à la famille Vytvytskyi une somme d’argent, le 1er juillet, au nom de la population de Hearst.
Il est possible de faire un don à la Caisse Populaire, au compte numéro 34134, ou par transfert électronique au courriel [email protected].
La Police provinciale de l’Ontario (PPO) a arrêté un individu de 30 ans sur la route 11 dans le coin de Mattice-Val Côté à la suite d’une plainte concernant un cas de conduite avec facultés affaiblies.
Les membres de la PPO ont intercepté une automobiliste sur la rue Drouin le 24 mai, à Val Côté. Après investigation, les policiers sur place ont constaté que l’individu en question avait consommé des boissons alcoo-lisées et que son taux d’alcool était plus haut que la limite.
La personne de Mattice-Val Côté a écopé de quatre chefs d’accusation, dont conduire avec plus que la limite permise d’alcool dans le sang et conduire de manière dangereuse.
L’accusée devra comparaitre devant la Cour de justice de l’Ontario à Hearst le 3 aout prochain.
Après l’essence, il faut parler de la nourriture. En vue de réduire le prix des aliments et des produits de base à l’épicerie, trois des quatre principaux partis politiques de l’Ontario ont des promesses à faire. Or, il y aurait des facteurs expliquant cette augmentation qui sont hors du contrôle de la province.
En début mai, Statistique Canada a annoncé une hausse de 8,8 % du cout global des aliments comparativement à l’année précédente, et que les résidents du pays ont dépensé 9,7 % de plus en avril, soit l’augmentation la plus prononcée depuis septembre 1981.
Le Parti vert, le Parti libéral et le Nouveau Parti démocratique (NPD) mettent de l’avant un plan visant à lutter contre la hausse des prix des aliments. Du côté du Parti progressiste-conservateur, la stratégie serait de réduire les couts et d’aider les résidents à économiser à l’aide de mesures qui permettraient de diminuer les taxes sur l’essence, notamment.
Les plans proposés
Le chef libéral Steven Del Duca a annoncé que, s’il est élu, son parti éliminerait la partie provinciale de la taxe de vente harmonisée (8 %) sur l’ensemble des aliments préparés en dessous de 20 $. En outre, ce même parti envisage d’introduire une surtaxe de 1 % sur les entreprises de la province avec des bénéfices annuels au-delà d’un milliard de dollars et de hausser les impôts sur le revenu individuels supérieurs à un demi-million dans le but de financer la mesure.
D’après Mike von Massow, professeur agrégé au département d’économie de l’alimentation, de l’agriculture et des ressources de l’Université de Guelph, il ne s’agit pas d’un « soulagement généra-lisé », car la majorité des produits de ce genre de moins de 20 $ ne sont pas taxés en Ontario.
Les verts et le NPD souhaitent rendre meilleure la transparence dans l’industrie, surtout entre les détaillants et les fournisseurs de produits alimentaires. « Nous devons nous assurer que lorsque nous avons des détaillants de produits alimentaires, en particulier les grandes chaines, ils ne s’entendent pas pour maintenir les prix élevés, car cela nuit aux consommateurs », précise Andrea Horwath, chef du NPD.
M. von Massow est d’avis que cette procédure pourrait être une bonne manière de contrôler le pouvoir de marché des gros épiciers. Toutefois, cette décision ne permettrait pas forcément une baisse des prix, en utilisant comme exemple un code de conduite similaire mis en vigueur en Australie n’ayant pas eu l’effet escompté. « Comme toujours, le diable est dans les détails », précise le professeur. « C’est facile de dire : “ Nous allons le faire ”, mais jusqu’à ce que nous voyions exactement ce qu’ils font, cela reste à voir. »
Pour les verts, le plan est de donner aux marchés d’aliments sains un financement de démarrage ainsi que des terres. Ils mentionnent également un programme de repas scolaires nutritifs au sein des écoles publiques.
Finalement, les progressistes-conservateurs proposent de réduire la taxe sur l’essence de 5,7 cents le litre, d’élargir le crédit d’impôt pour l’accès aux services de garde et l’implémentation d’une prestation à 10 dollars par jour d’ici 2025 pour les services de garde comme mesures de réduction des couts.
Dans la plateforme du Nouveau Parti bleu de l’Ontario, il est indiqué que le parti souhaite réduire la taxe de vente harmo-nisée (TVH) de 13 % à 10 % ainsi que couper la taxe carbone en vue d’accorder des allègements fiscaux aux Ontariens.
Du côté du Ontario Provincial Confederation of Regions Party, Le Nord n’a pas été en mesure de trouver des informations liées à sa position vis-à-vis l’inflation. D’après le site Internet du parti, le plan économique entend une réduction des taxes des petites entreprises afin de créer une meilleure atmosphère pour eux.
En dehors des promesses
Bien que les promesses de campagne puissent pallier le problème en question jusqu’à un certain point, diverses causes profondes de la montée des prix n’ont rien à voir avec la province, aux dires de M. von Massow. Il précise que la guerre en Ukraine et les évènements météorologiques extrêmes sont quelques exemples parmi plusieurs expliquant ce phénomène.
En premier lieu, la Russie et l’Ukraine produisent près d’un tiers du blé sur le marché mondial et, au fur et à mesure que le nombre d’échanges diminuait, le prix du blé avait grimpé. Ensuite, des sècheresses majeures dans l’ouest de l’Amérique du Nord seraient la cause partielle du changement de prix. Par conséquent, les récoltes de céréales de l’Ouest canadien ont baissé de 30 % l’an dernier.
La pandémie a exercé aussi une influence sur les prix des denrées alimentaires, à la suite des perturbations de la chaine d’approvisionnement. « Ce que nous avons maintenant est une tempête presque parfaite de facteurs qui entrainent des augmentations de prix pour les produits alimentaires à tous les niveaux, explique le professeur. Si nous ne pouvons pas nous attaquer aux causes profondes, nous devons nous occuper des prix eux-mêmes et il sera très difficile sans subvention directe de certains produits de base de faire baisser les prix des denrées alimentaires. Et ce serait très couteux à faire. »
Être représentante de PEP NEO, c’est plus que porter fièrement un ruban et un diadème. Un groupe de jeunes filles du Nord-Est de l’Ontario ont passé ensemble une fin de semaine remplie d’activités ayant comme but de promouvoir l’épanouissement personnel et l’acceptation de soi.
Andréane Blais est la fondatrice de PEP NEO, un programme qui vise à valoriser la beauté naturelle, l’estime de soi et l’image positive du corps. Il met aussi un accent sur la prise de parole et le leadership.
Mme Blais a commencé ce programme en février 2018. Depuis lors, elle a été en mesure de rencontrer 75 participantes originaires des communautés de Hearst à Timmins. « J’ai eu la chance de voir les filles complètement s’épanouir et grandir dans leur expérience », raconte-t-elle.
Ce type d’évènement ne fait pas l’unanimité auprès de la population. Mme Blais dit « qu’il va toujours y avoir des gens qui ne vont pas » appuyer ce type de projet, mais que de plus en plus de personnes sont ouvertes à ce programme.
C’est une occasion pour certaines filles de se dépasser et de se sentir plus confiantes. « Chaque année, j’ai des mamans ou des parents qui me disent que leur fille ne va jamais mettre un pied sur la scène, explique la fondatrice. Chaque année, mes filles ont toujours toutes été. »
Côté recrutement, Mme Blais dit qu’elle n’a pas rencontré de difficulté, atteignant sa limite de 20 participantes assez rapidement. Avant de participer à la quatrième édition de l’évènement, les filles ont fait de bonnes actions dans leur communauté. En somme, un total collectif de 200 bonnes actions a été réalisé par l’entremise du Programme d’épanouissement personnel.
Avant la dernière fin de semaine d’activités, les filles ont eu des entrevues et des discours à effectuer afin de sélectionner les meilleures candidates pour représenter le programme dans les médias. En troisième place, dans la catégorie préado, Hailey Hubert de Hearst explique que PEP NEO lui a permis de sortir de sa zone de confort et de se faire de nouvelles amies.
Parmi les bonnes actions qu’elle a accomplies, Hailey a offert des biscuits aux employés de l’épicerie et a aidé les gens à transporter leurs achats. C’est elle qui a amassé le plus d’argent parmi toutes les participantes, soit 1 600,50 $.
Emma Van Alstine de Kapuskasing est la gagnante dans la catégorie ado, après trois ans de participation. Cette fois-ci, elle a amassé plus de 700 $ pour le programme en sautant dans une rivière en hiver, lors de la Baignade folle organisée par le Club Rotary. Elle a également touché à une somme de 600 $ en fabriquant des cartes pour les foyers de soins de longue durée dans cinq communautés de la région.
Comme annoncé dans le journal Le Nord de la semaine dernière, les participantes ont réussi à récolter un total de 11 163 $ destiné à l’achat de boites de jouets et d’activités pour des enfants malades dans les hôpitaux de Hearst, Kapuskasing et Smooth Rock Falls. L’argent permettra de préparer près de 120 boites cet été pour combler la demande d’une année. Ce seront les filles qui vont sélectionner les items et remplir les boites qu’elles vont distribuer elles-mêmes dans les hôpitaux.
PEP NEO a amassé 23 112 $ depuis 2019.
Mme Blais a annoncé qu’elle met fin au programme, après six ans d’organisation et de bénévolat, pour revoir sa vision personnelle et pour se concentrer sur de nouveaux projets. Elle encourage fortement d’autres personnes à prendre la relève en créant un évènement similaire « à leur image ».
En tant que directrice artistique du Théâtre Mauve Sapin, Kariane Lachance consacre beaucoup de son temps à la rédaction de ses pièces de théâtre. Derrière son succès se cachent des efforts hors de l’ordinaire qui pourraient passer inaperçus, en ne connaissant pas l’artiste.
Mme Lachance vit avec des problèmes de dyslexie et de la dysgraphie. La dyslexie est un trouble d’apprentissage limitant la capacité d’un individu de retenir, comprendre et communiquer de l’information, tandis que la dysgraphie se produit lorsque l’oeil voit des lettres mal formées et des espaces non respectés en écrivant.
Puisqu’elle consacre beaucoup de temps à écrire, la directrice artistique a été obligée de se trouver des astuces afin de réaliser ses oeuvres, notamment en écrivant phonétiquement, c’est-à-dire en utilisant des sons. « Toutes les lettres se mélangent, explique-t-elle. Alors, ça crée pas mal de belles choses quand même. »
Dès la jeune enfance
Tout a commencé à l’âge de trois ans. Sa mère a eu la puce à l’oreille lorsqu’elle a remarqué que sa fille avait des troubles d’apprentissage. Après avoir passé plusieurs tests, il a été conclu qu’elle manifestait de la dyslexie, de la dysgraphie, de la dyscalculie, soit des troubles concernant les chiffres et les nombres, ainsi qu’un déficit de l’attention (TDA/H).
Mme Lachance raconte qu’il n’y avait pas énormément de ressources pour quelqu’un comme elle dans les années 90. De plus, les élèves avec des troubles d’apprentissage suivent rarement des cours théoriques au secondaire. Par contre, l’artiste a bravé les obstacles et ses professeurs ont dû s’adapter pour lui permettre de poursuivre son parcours scolaire. « J’étais bien correcte d’être le petit cochon d’Inde parce que je savais qu’on allait trouver une solution », soutient-elle.
Techniques de vie
À l’université, Kariane a affronté certaines difficultés pour avoir accès à des services d’aide. Pour y avoir recours à l’âge adulte, elle a été obligée de mettre à jour son diagnostic et d’aller passer d’autres tests, ce qui a « couté une belle beurrée ».
Cependant, ces services n’étaient pas adaptés à ses besoins. Alors, l’artiste a décidé de trouver d’autres options pour faire ses études de premier cycle. D’emblée, elle informait ses professeurs de ses troubles et de ses besoins spécifiques afin de réussir. « L’affaire qui était essentielle pour mon cheminement, c’était de communiquer directement avec les enseignants parce que si on passait à travers le système de l’université, il y avait des gens qui ne faisaient pas leur travail », dit-elle.
Pour écrire ses pièces de théâtre, Mme Lachance a accès à des fonds pour des artistes qui travaillent avec des mesures adaptées. Cet appui financier lui permet de collaborer avec quelqu’un qui révise ses textes ou bien des comédiens qui lisent ses oeuvres à voix haute pour mieux comprendre ce qu’elle compose.
L’artiste dit ne pas voir beaucoup de mauvais côtés à sa condition. Des fois, elle trouve difficile de ne pas pouvoir dire exactement ce qu’elle veut. Cependant, elle essaie de demeurer optimiste. « Je trouve que ça nourrit ma pratique », affirme-t-elle.
Kariane Lachance est actuellement artiste en résidence à la Galerie 815 du Conseil des Arts de Hearst.