Pas si sorcier les couches lavables
Ma plus jeune est maintenant âgée de quatre ans, l’époque des couches me semble déjà un peu loin. Je me souviens comment l’utilisation des couches lavables nous a donné l’élan, à mon conjoint et moi, pour réduire nos déchets dans toutes les autres sphères de notre vie. On se disait que si on pouvait laver de la marde, on pouvait maintenant laver n’importe quoi ! S’est alors enchainée la transition vers les mouchoirs, les serviettes hygiéniques, les essuietouts et même le papier de toilette lavable.
Déménagée à Hearst avec son conjoint Marc-André il y a près de 3 ans, Claudine Gauvin avait commencé une transition vers le zéro déchet alors qu’elle habitait encore à Winnipeg. La décision d’utiliser des couches lavables s’est donc imposée spontanément. « Quand j’ai su que j’étais enceinte, je savais que je voulais les utiliser parce que chaque couche (jetable) que tu changes va directement à la poubelle. » En plus du bénéfice environnemental, l’aspect financier est également un avantage lorsqu’on songe à utiliser les couches lavables. Ça représente une dépense importante initialement, mais des économies significatives sur le long terme. Il est d’ailleurs possible et assez facile de se procurer des couches usagées à petit prix. Il suffit de bien les désinfecter avant l’utilisation.
L’idée de laver des couches peut être intimidante. Claudine conseille aux parents qui s’y intéressent de s’informer en questionnant d’autres personnes qui les utilisent ou en lisant des blogues sur le sujet. « C’est beaucoup moins intimidant et compliqué que ce que les gens pensent. » Le plus grand défi pour elle a été la courbe d’apprentissage pour trouver la routine de lavage idéale. En général, pour les couches on suggère de faire deux cycles de lavage. C’est la marque et la quantité de savon et les réglages de la laveuse qui vont varier selon la laveuse et la dureté de l’eau. Une fois une routine de lavage bien établie, cela devient une habitude. « Si tu es dédié au processus, cela va devenir vraiment facile », souligne Claudine.
Il existe plusieurs types de couches : à poche, tout-en-un, langes, etc. De manière générale, les couches sont fabriquées d’une coquille imperméable dans laquelle on place du tissu absorbant qu’on appelle des inserts. On peut aussi ajouter ou enlever des inserts de tissu selon la grosseur du bébé et de son flux urinaire. La plupart des couches sont faites pour les bébés de 10 à 40 livres. Elles s’ajustent en hauteur et en largeur avec des boutons-pression ou des velcros. En ce qui a trait à la quantité de couches à se procurer, Claudine suggère de trouver son nombre magique selon la fréquence de lavage désirée. De son côté, avec 18 couches, elle devait laver presque tous les jours lorsque son fils était plus jeune. Les couches souillées peuvent tenir plusieurs jours dans un panier aéré.
L’acceptation sociale des couches lavables est encore un défi. Claudine raconte que son fils est en couches jetables lorsqu’il se fait garder.
De mon côté, ça avait été un peu difficile aussi à mon premier enfant, mais éventuellement les gens de mon entourage ont compris qu’au final, ce n’est pas sorcier.