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Par Ndery Dione et Steve Mc Innis

L’Université de Hearst a accueilli sa deuxième rectrice depuis son indépendance. Aurélie Lacassagne, une figure respectée dans le milieu universitaire canadien selon ses collèges, a accepté de relever le défi en prenant la place de Luc Bussières qui occupait le poste depuis le 1er juin 2017. Originaire de la France, la principale intéressée est arrivée au Canada en 2002 alors qu’elle avait obtenu un poste à Sault Ste. Marie.

 

Cette nomination marque le début d’une nouvelle ère pour l’institution postsecondaire, alors que Mme Lacassagne apporte une riche expérience académique et un engagement profond envers la francophonie ontarienne.

 

Âgée de 46 ans, elle a développé très tôt une passion pour les langues et les sciences politiques. En 1998, elle obtient son baccalauréat en Langues étrangères appliquées avec une spécialisation en anglais et en russe, option communication et droit communautaire, à l’Université François-Rabelais de Tours.

 

Sa soif de connaissances la mène ensuite à l’Institut d’études politiques de Grenoble, où elle décroche en 2001 un diplôme en science politique, suivi en 2004 d’un DEA/Mastère en études européennes avec mention très bien. Sa thèse de doctorat en science politique, obtenue en 2008 à l’Institut d’études politiques de Bordeaux, explore une approche relationniste de la politique internationale.

 

Lacassagne a débuté sa carrière universitaire en tant que chargée de cours à l’Université Algoma à Sault Ste. Marie de 2002 à 2004. Elle a ensuite rejoint l’Université Laurentienne de Sudbury, où elle a été professeure agrégée pendant 15 ans, assumant également les fonctions de vice-doyenne de la Faculté des sciences sociales et des humanités en plus de remplir le poste de directrice de département. Plus récemment, elle a été doyenne des Facultés des sciences humaines et de philosophie à l’Université Saint-Paul d’Ottawa et chargée de cours à l’Université de Hearst durant l’hiver 2022.

 

Depuis 2001, Aurélie Lacassagne partage sa vie avec son mari qu’elle a rencontré au Canada. Passionnée par son métier et profondément investie dans la francophonie ontarienne, elle s’est forgé une carrière impressionnante tout en cultivant un équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Elle espère s’établir à Kapuskasing pour rester au centre des trois campus de l’Université de Hearst, bien qu’elle réside actuellement à Hearst pour faciliter sa transition.

 

La nouvelle rectrice arrive à la tête de l’Université locale à un moment crucial pour l’éducation postsecondaire au Canada. « La collaboration entre les acteurs de l’éducation postsecondaire est plus que jamais essentielle et devra continuer à être une priorité pour l’Université de Hearst », déclare-t-elle.

 

Elle insiste sur la nécessité de développer des programmes adaptés aux besoins de la francophonie ontarienne et du marché du travail, actuel et futur.

 

Sa vision pour l’UdeH est de valoriser le travail d’équipe, les partenariats et l’efficience grâce à une approche en réseau. « C’est avec beaucoup de fierté et d’enthousiasme que j’entreprends ce nouveau défi de devenir rectrice d’un établissement qui me tient déjà à coeur », affirme-t-elle en ajoutant qu’elle est déterminée à aider l’Université à relever ses défis et à acquérir la notoriété qu’elle mérite.

 

Mme Lacassagne est reconnue non seulement pour ses compétences académiques, mais aussi pour ses aptitudes à analyser des enjeux politiques internationaux. Pour cette raison, elle intervient régulièrement sur les ondes de Radio-Canada, apportant ainsi son expertise pour expliquer certaines nouvelles internationales.

 

Luc Bussières

 

Le recteur sortant, Luc Bussières, est toujours en période de transition pour quelques heures encore. À compter du 1er juillet, le docteur en sociologie sera en congé pour au moins une année. Le passionné de l’enseignement ne souhaite pas tirer sa révérence immédiatement. Ce n’est pas facile pour une personne comme M. Bussières, qui s’est donné corps et âme à s’instruire et partager ses connaissances avec les jeunes et moins jeunes assistant à ses cours depuis le tout début des années 90, à officialiser sa retraite.

 

L’architecte des cours en bloc, cette nouvelle façon de faire des études universitaires, prend une année sabbatique pour réaliser des rêves qu’il caresse depuis longtemps et décidera par la suite quel sera son apport à l’université locale, mais il a indiqué qu’il serait difficile pour lui de mettre une croix sur l’enseignement. Tel un artiste incapable de se retirer de la scène, il est difficile pour Luc Bussières de s’imaginer une vie sans se retrouver devant une classe d’étudiants assoiffés de connaissances et de nouvelles visions sur l’avenir de la société !