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En réponse à une demande croissante de logements pour les étudiants, l’Université de Hearst a lancé en 2023 une initiative unique : un programme de parrainage invitant les propriétaires de maisons locales à accueillir des étudiants chez eux. Cette démarche, née d’un besoin urgent et d’une volonté d’ouverture communautaire, a été initiée par Chantal Pelletier, responsable de la gestion des immeubles de l’université. 

Pour mieux comprendre l’objectif de ce projet, une rencontre a eu lieu avec Mme Pelletier et la rectrice de l’université, Aurélie Lacassagne, pour discuter de cette initiative novatrice, de ses défis et de ses bénéfices envers la communauté de Hearst. 

« Nous avions besoin de logements supplémentaires, et cette initiative servait également de publicité pour attirer l’attention des gens sur le problème. – Chantal Pelletier » Photos : Ndery Dione

Chantal Pelletier 

Chantal Pelletier, originaire de Hearst et figure clé dans la gestion des résidences universitaires au campus de Hearst, a lancé ce programme de parrainage en réponse à une pénurie de logements pour les étudiants. « L’idée m’est venue lors d’une exposition à l’aréna de Hearst en 2023. Il y avait beaucoup de monde, essentiellement des résidents de Hearst, venus pour une activité commerciale. Nous avons profité de cette opportunité pour distribuer des petites affiches dans lesquelles nous demandions aux propriétaires de maison s’ils avaient de la place pour loger des étudiants », raconte-t-elle. Des affiches ont également été envoyées via les cases postales, touchant ainsi une large portion de la population locale. 

Ce programme a été conçu comme une solution d’urgence, car la résidence universitaire était déjà pleine à craquer, et de nombreux étudiants se retrouvaient sans toit. « Nous avions besoin de logements supplémentaires, et cette initiative servait également de publicité pour attirer l’attention des gens sur le problème », explique Mme Pelletier. 

Cependant, l’accueil du programme par la communauté n’a pas été sans difficulté. 

 

Malgré l’apparente simplicité de l’idée, le programme de parrainage a rencontré plusieurs obstacles.

« À Hearst, il y a beaucoup de logements disponibles, notamment chez des propriétaires qui vivent seuls », note Chantal Pelletier. « Par contre, de nombreux habitants ne sont pas prêts à ouvrir leur porte aux étudiants, même si beaucoup de jeunes de la région partent vers de plus grandes villes. Il manque une certaine ouverture d’esprit à Hearst pour accueillir des personnes de l’extérieur. » 

Mme Pelletier reconnait que le lancement tardif de l’initiative, bien après que l’université ait commencé à accueillir des étudiants internationaux, a pu contribuer à ce manque de participation. « Peut-être que si nous avions commencé plus tôt, les choses auraient été différentes », admet-elle. Néanmoins, elle reste optimiste et continue de croire en l’importance de cette initiative pour enrichir la vie communautaire de Hearst. 

Malgré les défis, certains habitants ont décidé de répondre à l’appel de l’université. Chantal Pelletier se souvient d’un propriétaire qui a accepté de loger un étudiant international originaire du Bénin après avoir vu une des affiches distribuées lors de l’exposition.

« Ce genre de participation est exactement ce que nous espérions : une chance pour les étudiants de se sentir chez eux dans notre communauté, tout en offrant aux résidents une opportunité d’ouvrir leur maison et leur coeur à de nouvelles cultures. » 

Aurélie Lacassagne espère que la communauté embrassera davantage ce projet, car « cela permet aux étudiants de développer leur réseau social dans la ville et de mieux s’intégrer »

Aurélie Lacassagne 

La nouvelle rectrice de l’université partage cet enthousiasme. Ayant elle-même accueilli deux étudiants : un originaire du Maroc et un autre venant de Hawkesbury, en Ontario, Mme Lacassagne est convaincue des bienfaits du programme de ce projet. « J’ai participé personnellement en tant que rectrice. C’est très enrichissant de loger ces étudiants chez moi. » Elle espère que la communauté embrassera davantage ce projet, car « cela permet aux étudiants de développer leur réseau social dans la ville et de mieux s’intégrer ». 

Pour aller plus loin, Mme Lacassagne prévoit de lancer un sondage auprès des étudiants pour évaluer leur expérience de logement, notamment ceux qui sont hébergés chez des propriétaires locaux. « Je veux comprendre comment cela se passe pour eux, savoir s’ils se sentent bien accueillis et s’ils rencontrent des difficultés », explique-t-elle. Ce retour d’information aidera à améliorer et à adapter le programme aux besoins des étudiants et des gens de Hearst. 

En plus de ce programme de parrainage, l’Université de Hearst a lancé cette année un programme de tutorat pour aider les étudiants en difficulté.

« Nous avons sélectionné des étudiants de troisième et quatrième années pour offrir du soutien à leurs camarades, en collaboration avec les professeurs. Ils peuvent se rencontrer pour discuter de certaines matières et se soutenir mutuellement », ajoute Mme Lacassagne, renforçant ainsi le sentiment d’une communauté unie et solidaire au sein de l’université. 

En définitive, le programme de parrainage de l’Université de Hearst représente bien plus qu’une simple solution de logement. Il symbolise une ouverture d’esprit, une volonté de créer des ponts entre les générations et les cultures, ainsi qu’un désir d’enrichir la communauté par des échanges humains authentiques.

« Nous espérons que plus de gens ouvriront leur porte à nos étudiants », conclut Chantal Pelletier, « car c’est une expérience qui bénéficie à tous. » 

Pour plus d’informations sur le programme de parrainage, communiquez avec Chantal Pelletier, la responsable des immeubles à l’Université de Hearst.