Skip to content

Lors de la réunion extraordinaire du conseil municipal de la Ville de Hearst, les élus ont voté en faveur d’autoriser et de diriger le personnel municipal à entamer des négociations avec les propriétaires du 801 rue George pour l’achat du bâtiment. Il s’agirait d’un investissement viable à long terme et une fois que les frais et implications financières de cet achat seront connus, le personnel les présentera au conseil à une prochaine réunion.

 

Dans la présentation du budget de cette année, le personnel municipal avait proposé plusieurs stratégies pour aider à réduire les dépenses opérationnelles à long terme. L’une de ces stratégies avait fait réagir après la réunion du conseil municipal du 30 avril dernier : relocaliser la bibliothèque publique dans les locaux du Centre touristique Gilles-Gagnon/Centre Inovo.

 

Plusieurs personnes se sont plaintes par écrit disant que l’emplacement actuel était idéal pour la communauté. D’autres ont déploré le fait que l’espace au centre touristique serait beaucoup trop restreint pour accueillir une bibliothèque de la taille de celle sur la rue George.

 

La lettre la plus percutante a été celle de la présidente du Hearst BIA Centre-Ville, Gabrielle Lecours. « Elle disait que si nous enlevons la bibliothèque du centre-ville nous enlevons un gros morceau du BIA de la ville. Elle trouvait que ça s’opposait un peu au BIA, puisque celui-ci appartient à la Ville, donc ça nous met à dos avec une de nos entités », explique Éric Picard, administrateur en chef de la Ville de Hearst.

 

Le personnel municipal s’est penché sur la question et a ressorti cinq options possibles pour présenter à la réunion extraordinaire du 1er aout dernier. Premièrement, le statuquo ne s’aligne pas sur l’objectif stratégique d’abaisser les couts à long terme. En effet, les frais de location du local au 801 rue George pour l’année 2024 sont de 64 649,04 $ et augmentent en suivant les mesures d’inflation.

 

Deuxièmement, le déménagement de la bibliothèque au Centre touriste Gilles-Gagnon couterait en partant une somme estimée de 112 000 $. Cela comprend tous les changements qui devront être apportés pour réaliser le projet ainsi que les couts en nature engendrés par l’utilisation des employés et camions de la Ville. Le déménagement prendrait deux à quatre semaines. « Avec les économies reliées à ce déplacement, ça nous prendrait environ 1,6 an pour se repayer. La somme inclut seulement les exigences que nous jugeons nécessaires sur la liste qui nous a été remise par le comité de la bibliothèque. »

 

Trouver un autre emplacement signifiait d’essayer de dénicher une place qui couterait moins cher, car en frais d’édifices municipaux il n’y avait que le Centre Gilles-Gagnon qui pouvait accommoder la bibliothèque. « Changer de location pour aller louer au privé reviendrait   aux mêmes couts de départ que d’aller au Centre Gilles-Gagnon. Il faudrait aussi transformer une nouvelle salle en bibliothèque, etc., mais on se trouverait dans la même situation où l’on payerait pour un loyer mensuellement. »

 

La quatrième option serait d’acheter l’immeuble abritant la bibliothèque actuelle et c’est la recommandation que le personnel municipal a faite aux élus. « Quand on a regardé cette option-là, j’ai demandé au directeur de la planification/chef des bâtiments ainsi qu’au superviseur des parcs et loisirs d’aller voir. Les informations qu’ils ont ressorties sont confidentielles, mais essentiellement l’édifice est en bonne condition avec un peu d’ouvrage, mais ce serait juste pour les choses qui vont briser d’ici cinq ans puisque la construction du bâtiment date de longtemps », indique M. Picard.

 

Selon lui, cette option est intéressante puisqu’une fois que l’édifice sera payé, il va commencer à gérer du revenu au lieu d’en couter avec la location des locaux adjacents à la bibliothèque. « Ça dépend du prix d’achat, mais selon nos estimations et calculs, ça nous prendrait environ de 10 à 12 ans pour revenir dans notre argent et ça inclut les achats que nous devrons faire pour les réparations. Cette estimation est avec la location des locaux, mais il y a aussi des salles vides que nous pourrions louer ou aménager en bureaux municipaux, par exemple. »

 

La dernière option serait de recommencer à neuf, sur le terrain de l’hôtel de ville à côté du pavillon Hearst. « C’est certain que cette option nous permettrait de construire exactement ce que nous voulons, mais les frais sont exorbitants. J’ai obtenu un prix vite fait de 1,5 million pour un édifice de 4000 pi2 de base n’incluant pas les toilettes, des divisions, donc vraiment une coquille et les portes, c’est tout. Cette décision nous amenait à plus de 30 ans avant qu’on revienne dans notre argent. »

 

Le maire tenait à souligner que l’achat d’un vieux bâtiment peut parfois être risqué, il serait donc primordial que les inspections soient très approfondies avant de prendre une telle décision. Tous les aspects devront être étudiés afin de dire qu’il s’agit de la meilleure option à long terme.

 

Photos : Archives Le Nord