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Les prochaines élections pour la présidence de l’Assemblée de la Francophonie de l’Ontario se dérouleront le samedi 19 octobre 2024 à Ottawa, lors de l’assemblée générale annuelle. Le président actuel, Fabien Hébert, a annoncé qu’il souhaitait poursuivre les projets en cours et qu’il pose sa candidature pour un deuxième mandat.

 

Dans les deux dernières années, lui et son équipe ont travaillé avec le gouvernement fédéral pour le renouvèlement de la loi sur les langues officielles et en Ontario, le développement du règlement sur l’offre active dans la loi sur les services en français. « Il y a du travail qui est fait au niveau des cibles en immigration : dans la nouvelle loi sur les langues officielles le gouvernement s’est donné comme mandat de rétablir le poids démographique de la communauté francophone à son niveau de 1974. À l’époque, la proportion de francophones au Canada était de 6,5 % et c’est ce que l’on vise pour l’Ontario. Ce qui signifie que le nombre d’immigrants francophones va augmenter de façon considérable pour justement être capable d’atteindre ces cibles-là », explique-t-il.

 

Hébert travaille donc à l’élaboration et la mise en place de programmes pour s’assurer que la communauté soit prête à accueillir ces nouveaux immigrants. Les pourparlers sont entamés avec le gouvernement provincial afin de trouver des méthodes pour faciliter l’intégration des nouveaux arrivants francophones dans les communautés. « On parle aussi avec le gouvernement fédéral, avec Patrimoine Canada, pour augmenter le financement des organismes communautaires francophones, c’est un autre de nos grands défis. C’est un défi sur lequel je me penche depuis deux ans avec Patrimoine Canada. Nos organismes communautaires francophones sont sous-financés, on n’est pas capable de mettre en place des programmes et offrir des services avec le financement que l’on reçoit. En Ontario, ils reçoivent en moyenne 70 000 $ et dans les autres provinces ils reçoivent en moyenne 120 000 $ et plus. »

 

Le dossier sur lequel l’AFO s’acharne le plus est celui du postsecondaire, non seulement le dossier de l’Université de Sudbury, mais également le développement des capacités éducationnelles de la communauté francophone de l’Ontario. « C’est aussi en lien avec ce que je disais tantôt, les nouveaux arrivants francophones qui viennent s’établir ici auront besoin de places dans le système éducationnel pour leur famille. La pénurie d’enseignants ne se règlera pas demain matin, ça prend des mécanismes pour palier justement aux 3000 enseignants qui manquent présentement dans le système d’éducation francophone. »

 

Pour Fabien Hébert, le plus grand défi demeure les interventions en santé en français : l’AFO veut s’assurer que les services en santé sont disponibles dans les communautés francophones. « La problématique en Ontario c’est que nous sommes toujours l’arrière-pensée ; on développe un système et ensuite on s’interroge sur comment il pourrait être adapté aux francophones au lieu d’avoir cette pensée-là pendant qu’on est en train de développer le système. Nous voulons qu’ils insèrent les francophones à l’intérieur du processus de planification du système. »

 

Cette annonce hâtive de sa candidature est pour confirmer ses intentions de poursuivre avec un deuxième mandat. Seuls les organismes inscrits à l’AFO ont droit de vote lors des élections pour la présidence.

 

Photo : Impression d’écran de la page Facebook de Fabien Hébert