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Les motoneigistes et les responsables de l’entretien des sentiers dans le Nord de l’Ontario n’ont qu’une simple demande de mère Nature cet hiver; qu’il neige… beaucoup.

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Éric Boutilier – IJL – RĂ©seau.Presse – Le Voyageur

 Ils ont de bonnes raisons de croire que les conditions météorologiques leur seront favorables en 2022-2023. Les météorologues de MétéoMédia anticipent un hiver « coriace » et une abondance d’or blanc dans plusieurs coins de la région.

Les dirigeants du Club de motoneige de Timmins et de l’association des sentiers du district 14 de la région de Timiskaming-Abitibi voient d’un bon œil ces prévisions de tempêtes et de précipitations mixtes. « Ben certain, ça va être encore mieux pour nos sentiers. Il faut être positif », reconnait le porte-parole, Gilbert Fortin.

« On attend après le froid. On veut beaucoup de froid parce qu’avec toute l’eau qu’on a présentement, on va avoir besoin de ça pour commencer la base. »

Les permis d’accès aux sentiers dans le district 14 et dans l’ensemble de la province se vendent comme des petits pains chauds. Plus de 2785 des 85 000 laissez-passer déjà vendus en Ontario ont été achetés par des motoneigistes d’Earlton, Englehart, Foleyet, Gogama, Iroquois Falls, Kirkland Lake, Temiskaming Shores et Timmins.

« C’est une augmentation de 2 à 3 % de l’année passée. Le permis te donne accès à tous les sentiers au complet dans la province de l’Ontario », précise M. Fortin.

Des retombées économiques malgré l’inflation

Les entrepreneurs dans le district d’Algoma qui dépendent largement du tourisme s’attendent à ce que 2023 soit une année rentable, même si le prix du carburant est plus cher que jamais.

« C’est certain que l’essence fluctue beaucoup dernièrement. Mais les gens qui pratiquent la motoneige sont habitués de payer une prime additionnelle parce que, souvent, les endroits où on doit mettre de l’essence pour les motoneiges, c’est des endroits un peu plus reclus », explique le propriétaire du Relais Magpie de Dubreuilville, Patrice Dubreuil.

« C’est un sport qui est dispendieux à pratiquer. Il faut s’acheter une place pour dormir tous les jours, s’acheter de l’essence et de la bouffe. Mais ça n’enlève pas au sport de motoneige. On s’achète une motoneige neuve, ça coute très cher. On achète un permis, mais après ça, on veut l’utiliser. On fait en sorte qu’on va pouvoir aller en jouir et se promener un peu partout », explique-t-il.

Renouveau des sentiers

Les passionnés de ces engins et de la nature vont également voir des changements sur plusieurs de leurs sentiers préférés de la région du lac Supérieur.

« On a refait 160 kilomètres du sentier entre Hornepayne et Dubreuilville. Ça va être un nouveau sentier pour les gens qui sont habitués », révèle M. Dubreuil.

« Il va y avoir aussi des changements pour les gens qui vont vouloir se rendre à Halfway Haven (le gite entre Searchmont et Wawa). Normalement, on pourrait y prendre de l’essence puis manger une bouchée, mais ils ne seront pas ouverts cette année. Les gens vont devoir transporter de l’essence avec eux pour s’assurer qu’ils puissent couvrir la distance. »

Pour compenser la fermeture de Halfway Haven, l’Association des sentiers du district 13 d’Algoma a mis en place un réseau de cabanes de réchauffement pour les motoneigistes qui pourraient se trouver dans une situation d’urgence.

À l’intérieur, on peut retrouver des appareils radio pour communiquer avec des secouristes et un endroit pour allumer un feu.

Photo : Spencer Davis sur Unsplash