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L’Université de Hearst accueille des étudiants de partout dans le monde depuis plusieurs années, ce qui a permis à la communauté de connaitre de nouvelles cultures. Les employeurs locaux ont de plus en plus de ces étudiants au sein de leur équipe, ce qui aide plusieurs secteurs où la main-d’oeuvre se fait rare. Cyril Boua est l’un de ces étudiants qui combinent deux emplois en plus de compléter un bac en administration des affaires. 

Cyril est natif de la Côte d’Ivoire, un pays de l’Afrique de l’Ouest, au bord du golfe de Guinée. Ce pays est un leader mondial en exportation de cacao, faisant de l’agriculture sa principale activité économique. 

La Côte d’Ivoire est un État où il y a un fossé entre les classes sociales. Cette situation est percevable à l’intérieur même d’une ville. « Dans la capitale, les communes du nord sont l’endroit où les gens riches habitent, tandis qu’au sud les gens vivent plus dans des situations précaires », dit Cyril. 

L’étudiant universitaire indique que le quartier de la capitale Abidjan où il vivait ne diffère pas énormément de la ville de Hearst. C’est tranquille et il y a peu de gens, donc il ne se sent pas trop dépaysé de ce côté. 

Il a opté pour le Canada à la dernière minute. « J’ai choisi le Canada, car les pays occidentaux sont des pays où il y a plus de calme, moins de banditisme et où j’aurai un avenir plus certain et moins à la dérive », dit-il. 

Pour ce qui est du froid, il s’adapte bien. C’est plutôt la différence entre les aliments et le choix de plats pour emporter qu’il trouve difficile. « J’ai toujours été du genre à commander au restaurant, mais je me rends compte qu’ici la nourriture c’est vraiment pas pareil, c’est plutôt pénible », dit-il. Cet hiver étant son premier à Hearst, Cyril aimerait faire l’expérience de la pêche sur la glace, aller en moto- neige et essayer toute autre activité hivernale typiquement canadienne. 

Le Canada étant un très grand pays, l’Ivoirien souhaite voyager et visiter Vancouver, le Québec et Niagara Falls, mais pour ce qui est de s’établir au pays, il aimerait emménager dans une petite ville bilingue. « Ma curiosité me pousse à vouloir rester dans une ville plus anglophone, tu vois, car mon anglais est un peu fragmenté. Je l’ai appris en cours, mais mon champ d’études n’était pas centré sur les langues. Curieux, j’ai voulu essayer de comprendre un peu l’italien, l’espagnol, l’allemand et l’anglais. Ça fait de moi un quadrilingue », ajoute M. Boua. 

Pour ce qui est de l’avenir, Cyril voit grand. Ambitieux, il aimerait se lancer en affaires après ses études, soit en informatique ou en administration financière, ou encore faire carrière en diplomatie internationale. C’est aussi important pour lui de s’impliquer auprès des organismes qui viennent en aide aux personnes plus démunies.